Ces dernières années, une « ruée vers les terres » a privé une multitude de petits producteurs du Sud de leur surface agricole. Depuis l’an 2000, plus de 1 600 transactions foncières portant sur quelque 60 millions d’hectares ont été enregistrées.
Les Nations unies ont désigné 2014 comme l’Année internationale de l’agriculture familiale. À l’échelle de la planète, la population agricole est estimée à 2,6 milliards de personnes, soit 40 % de la population totale. Avec 1,3 milliard d’actifs, l’agriculture demeure le premier secteur d’emploi au niveau mondial. Dans les pays en développement, là où 70% de la population reste liée aux activités agricoles, l’alimentation des familles dépend essentiellement de la production vivrière et des marchés locaux. Aujourd’hui, défendre l’agriculture familiale ne suffit plus.
Aujourd’hui, l’agriculture familiale fait preuve de dynamisme. Pour prouver qu’elle est un modèle à défendre, il faut convaincre les États de mener des politiques volontaristes et souveraines de rénovation de l’agriculture. Une politique efficace devra identifier les forces et les faiblesses de l’agriculture familiale, lutter contre l’accaparement des terres, encourager les jeunes paysans et les paysannes. Prendre en compte les différentes dimensions de l’agriculture familiale est nécessaire pour mener à une transformation efficace.
Le système d’innovation est un concept clé pour l’analyse des changements socio-techniques qui renvoie à une structure et à des fonctions qui contribuent à développer et à diffuser l’innovation. Cet article propose une approche originale d’analyse d’un système d’innovation au travers des processus de diffusion spatiale d’un produit agricole : l’anacarde (noix de cajou). Les formes et les vitesses de propagation des vergers d’anacardiers sont analysées et mises au regard de la structure et des fonctions du système d’innovation.
En matière de semences, on oppose souvent un modèle orienté vers le business à un modèle orienté vers l’agriculture paysanne. Ces deux modèles ont des implications socio-économiques différentes, aussi bien en termes d’emplois, que d’autonomie des agriculteurs ou de biodiversité. Les agricultures paysannes des pays du Sud ont-elles le poids et l’influence politique nécessaires pour faire prévaloir leurs modèles semenciers ? C’est la question que nous explorons dans ce dossier.
This paper compares lessons learned from nine studies that explored institutional determinants of innovation towards sustainable intensification of West African agriculture. The studies investigated issues relating to crop, animal, and resources management in Benin, Ghana, and Mali.The studies showed that political ambitions to foster institutional change were often high (restoring the Beninese cotton sector and protecting Ghanaian farmers against fluctuating cocoa prices) and that the institutional change achieved was often remarkable.
In 2008, an NGO showed videos about rice to farmers in 19 villages in Benin. A study in 2013 showed that farmers remembered the videos, even after five years had passed. In most of the villages at least some farmers experimented with rice farming or with new technology after the video screenings, which attracted large audiences of community members, including youth and women. Some of the villagers also visited extension agencies to get rice seed, and occasionally to seek more information.
Within the context of the European-funded JOLISAA FP7 project (JOint Learning in Innovation Systems in African Agriculture), several agricultural innovation experiences focused on smallholders were assessed in Benin, Kenya and South Africa. Fifty-six cases were characterised through review of grey literature and interviews with resource persons according to a common analytical framework inspired by the innovation systems perspective. Of these, 13 were assessed in greater depth through semistructured interviews, focus-group discussions and multistakeholder workshops.
in the context of the EU-funded JOLISAA (JOint Learning in Innovation Systems in African Agriculture) project, four local innovation processes involving smallholders in Benin were selected for in-depth assessment: innovation in hwedo agrofishing, integrated soil fertility management (ISFM), rice parboiling and soy value chains. Stakeholders directly involved in the innovation process were interviewed.
The project case-studies described in this document a range of local-level, mainly donor-funded projects in four countries (Sierra Leone, Benin, Uganda and Mozambique). These projects incorporate climate change in their design and rationale in different ways, but generally base themselves on broad-brush climate trends or climate uncertainty rather than on specific downscaled projections. They also demonstrate a continuum ranging from pure knowledge provision, through breeding, seed supply, input provision and marketing, to provision of hardware and infrastructure, especially in irrigation.