Les investissements dans les agrocarburants en Afrique constituent une véritable question de développement. Ils sont pleinement concernés par le débat sur les acquisitions de terres à grande échelle et exposent les populations et les agricultures africaines à plusieurs types de risques. Dans le même temps, ils représentent une opportunité dans des pays où l’accès à l’énergie est sans doute un des principaux facteurs de blocage au développement. Certaines formes d’investissement peuvent être encouragées, à condition qu’elles profitent aux économies locales.
En Afrique, le droit sur le sol doit d’abord permettre l’accès à celui-ci. Pour l’agriculteur familial, ce droit est généralement celui des coutumes, que des procédures innovantes permettent de sécuriser. Les investisseurs préfèrent les titres de propriété ou les attributions du sol par l’État. Le droit foncier peut aussi être mobilisé pour garantir des crédits. Mais des contraintes limitent ce droit, résultant de l’existence de ressources naturelles renouvelables (ou non) dont l’exploitation concurrence celle de l’agriculture.
La Tunisie cherche à réorienter ses politiques d'Aménagement et de conservation des eaux et des sols (ACES) afin qu'elles gagnent en efficacité, en s'appuyant sur des démarches participatives innovantes. Cette orientation s'inscrit dans des contextes ruraux souvent peu documentés où la dimension environnementale nécessite d'être objectivée. De plus, il existe peu d'espaces de dialogue et de concertation entre les principales catégories d'acteurs des espaces ruraux concernés.
Cet article présente les résultats clés tirés de l’analyse transversale de 13 expériences d’innovation agricole menées au Bénin, au Kenya et en Afrique du Sud. L’évaluation a utilisé un cadre analytique commun inspiré de l’approche systèmes d’innovation pour comprendre comment l’innovation a évolué au fil du temps via les interactions entre différents acteurs et sous l’effet d’éléments déclencheurs et moteurs internes et externes.
La co-conception de systèmes agricoles innovants est une piste prometteuse pour répondre au défi de l’innovation, notamment pour les exploitations agricoles familiales africaines confrontées à de multiples changements. Mais il faut penser à la place et aux rôles tenus par de multiples acteurs (agriculteurs, conseillers, chercheurs) pour produire les changements souhaités par toutes les parties, et donc réfléchir à la question du partenariat dans le processus.
Le renforcement des capacités à innover apparaît comme un nouveau moyen pour assurer un développement durable dans les pays du Sud. Dans le secteur de l'agriculture, l'innovation est essentiellement collective, ce qui appelle les chercheurs à sortir de leur rôle de producteurs de connaissances pour s'engager auprès des acteurs en situation d'innovation. Si une diversité de pratiques de recherche engagée sont apparues, il n'existe cependant pas aujourd'hui une vision claire des différentes façons dont les chercheurs contribuent à l'innovation.
This paper contributes to the ongoing discussion in the scientific literature on the advantages and disadvantages of privatization of extension and advisory services and the shift from thinking in terms of the traditional Agricultural Knowledge System towards a broader Agricultural Innovation System.
The aim of this study was to explore the interactions that exist among agricultural stakeholders in the southwestern highlands of Uganda as a way of identifying opportunities and gaps for operation of Innovation Platforms (IPs) under the proof of concept of Integrated Agricultural Research for Development (IAR4D) research project.
Little is known about effective ways to operationalize agricultural innovation processes. The authors of this article use the MasAgro program in Mexico (which aims to increase maize and wheat productivity, profitability and sustainability), and the experiences of middle level ‘hub managers’, to understand how innovation processes occur in heterogeneous and changing contexts. Their research shows how a program, that initially had a relatively narrow technology focus, evolved towards an innovation system approach.
La présente note commence par indiquer brièvement en quoi une politique de la concurrence est importante pour les économies en développement et en transition. Elle aborde ensuite certains éléments essentiels de l’établissement d’une culture de la concurrence. Idéalement, ce processus devrait tout d’abord consister en une « évaluation des besoins » dans différents domaines, qui permettra probablement de dresser une liste de mesures à hiérarchiser et à prendre.