Face aux enjeux majeurs pour l’avenir de la sécurité alimentaire et de l’agriculture mondiale, le phénomène d’acquisition et de location de terres à grande échelle est un sujet fortement controversé qui mobilise activement les médias et l’opinion publique.
Le présent document est organisé en deux grandes parties. Une première partie dite « de synthèse » qui à partir de six études de cas d’investissement massif dans les terres en Afrique, en Asie et en Amérique latine, se propose de :
Fin des années 1990 : le Brésil adopte une politique agricole duale fondée sur l’appui à l’agrobusiness et à l’agriculture familiale. Dans ce contexte, l’un des principaux enjeux porte sur la définition d’un modèle agricole destiné à améliorer le soutien à une agriculture familiale longtemps niée par les politiques agricoles successives. Cet article participe à cette réflexion, toujours d’actualité, en discutant les difficultés d’accompagnement de la « modernisation » de ce type d’agriculture.
Le présent texte analyse la trajectoire du mouvement alternatif ou écologique dans l’agriculture, en prenant comme référence des données et des informations provenant d’études réalisées au Brésil. Cette analyse privilégie les aspects liés à l’origine, à l’expansion et à l’institutionnalisation de l’agriculture écologique.
Du fait de leur transversalité et de leur objet, l'évaluation des politiques de développement territorial ne peut pas s'appuyer sur les outils utilisés pour évaluer les politiques sectorielles. Les questions procédurales sont très largement dominantes, les dispositifs portant essentiellement sur la gouvernance et la coordination. Pour évaluer une démarche procédurale, il convient de préciser le référentiel d’évaluation à la fois en termes du quoi et du comment évaluer.
Le gouvernement de Lula a considérablement amplifié et diversifié le Programme d’Appui à l’Agriculture Familiale (PRONAF), créé par le gouvernement Fernando Henrique Cardoso en 1995. Ce choix affirmé sur la longue durée pour l’agriculture familiale, peut surprendre dans un Brésil qui a toujours, tout au long de son histoire, privilégié l’agriculture « d’entreprise » : latifundia et entreprises agricoles.
Cet article défend l'idée que les petites exploitations agricoles doivent être placées au cœur du processus de développement, principalement dans les pays du Sud, notamment parce que la moitié des populations qui, dans le monde, souffrent de la faim, habitent des zones rurales et disposent de moins de 2 hectares, et parce que près de 2 milliards d'êtres humains dépendent de l'agriculture familiale. L'auteur, éminent représentant de la FAO, préconise l'insertion de la petite exploitation dans les circuits agro-industriels.
La production bananière de Guadeloupe a entrepris une conversion à l’environnement dans le cadre de son plan « banane durable 2008-2013 ». À l’aide d’un cadre théorique en sociologie de l’action publique, les auteures montrent un transfert partiel de la responsabilité de prise en charge des préoccupations environnementales des acteurs publics vers les acteurs privés, conduisant à des formes de privatisation de la gestion des externalités environnementales. La dimension environnementale est alors détournée par les acteurs privés afin de justifier des politiques publiques en leur faveur.
En étudiant les apprentissages produits par la mise en place des contrats territoriaux d’exploitation (CTE) puis des contrats d’agriculture durable (CAD) à l’île de la Réunion, nous montrons de quelle manière ces outils ont impulsé les prémices d’une agriculture durable dont nous pensons que les apprentissages sont une composante essentielle. Notre travail s’appuie sur des entretiens avec les acteurs du développement rural, techniciens des organisations de développement notamment.
Pour répondre à la montée en puissance des enjeux environnementaux, le monde agricole met en œuvre des dispositifs agri-environnementaux (AE) à destination des agriculteurs afin d’en orienter les pratiques.
Dans le contexte de crise économique et environnementale qui touche la filière banane à la Guadeloupe, l'objectif de cette contribution est d'engager une réflexion sur l'organisation d'acteurs à l'origine des innovations agro-écologiques. Nous interrogeons les dynamiques d’acteurs face aux crises et perturbations qui touchent l'agriculture antillaise, par le biais de l'organisation qu'ils mettent en place pour accompagner le changement.