Le renforcement des capacités à innover apparaît comme un nouveau moyen pour assurer un développement durable dans les pays du Sud. Dans le secteur de l'agriculture, l'innovation est essentiellement collective, ce qui appelle les chercheurs à sortir de leur rôle de producteurs de connaissances pour s'engager auprès des acteurs en situation d'innovation. Si une diversité de pratiques de recherche engagée sont apparues, il n'existe cependant pas aujourd'hui une vision claire des différentes façons dont les chercheurs contribuent à l'innovation.
L'innovation est souvent présentée comme l'un des principaux leviers pour promouvoir un développement plus durable et plus inclusif. Dans les domaines de l'agriculture et de l'alimentation, l'innovation est marquée par des spécificités liées à sa relation à la nature, mais aussi à la grande diversité d'acteurs concernés, depuis les agriculteurs jusqu'aux consommateurs, en passant par les services de recherche et de développement.
La recherche et le développement dans le secteur agricole et agroalimentaire sont de plus en plus interpellés dans leurs capacités à répondre à la demande sociale et à contribuer au développement durable ou à la lutte contre la pauvreté.
L’agriculture est aujourd’hui interpellée par la société, qui exige bien plus qu’une simple production alimentaire : aliments de qualité, services environnementaux, insertion de populations marginalisées, revitalisation des territoires ruraux, habitabilité des milieux urbains, développement de productions énergétiques… Cette ouverture des futurs agricoles incite les acteurs ruraux à expérimenter de nouveaux systèmes de production et valorisation, faisant ainsi preuve de créativité et d’obstination pour exister face aux modèles de développement dominants.
Les organisations de producteurs agricoles sont souvent considérées comme un moyen de permettre un meilleur accès des producteurs aux marchés agricoles. Notre étude montre que cette affirmation n’est valable que dans le cas de filières présentant des caractéristiques techniques relativement complexes, nécessitant une coordination entre producteurs et opérateurs aval pour la commercialisation. Dans le cas de filières à caractéristiques techniques plus simples, la coordination par le marché permet un accès facile des petits producteurs.
Ce document est le résultat d’un processus participatif ayant impliqué l’ensemble des parties prenantes dans la conduite de l’expérience pilote des champs écoles agropastoraux au Burkina Faso. Il constitue la synthèse des points de vue et des perceptions de différents acteurs institutionnels ayant participé activement à la réflexion critique de l’expérience.
Matrices de thèmes pour la formation des facilitateurs CEAP
Le Sénégal à l’instar des autres pays de la zone sahélienne est très vulnérable au changement climatique (CC). Cette vulnérabilité est liée à la dépendance de sa population rurale à une agriculture pluviale fragilisée par de multiples contraintes structurelles, notamment la variabilité interannuelle et inter-saisonnière des précipitations, la baisse de la fertilité des sols et les difficultés d’accès aux intrants et services agricoles (Albert et Springer, 2004).
Ce manuel est produit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet GCP/MLI/033/LDF "Intégration de la résilience climatique dans la production agricole pour la sécurité alimentaire en milieu rural au Mali". Le projet est exécuté grâce à la facilitation technique de la FAO et le financement du Fonds Mondial pour l’Environnement (FEM). Son objectif est de renforcer les capacités du secteur agricole à faire face au changement climatique en incorporant les préoccupations et les stratégies d’adaptation dans les initiatives de développement agricole au Mali.