De nombreux agriculteurs africains pratiquent des formes d'agriculture potentiellement qualifiables de "?biologiques?". Pourtant, la capacité de l'agriculture biologique à répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire en Afrique est encore mal connue, car il existe peu de références expérimentales disponibles dans cette région. L'élicitation probabiliste est une méthode permettant de rendre compte de manière précise des connaissances d'experts sur une ou plusieurs quantités d'intérêt, et de décrire les niveaux d'incertitude associés.
Climate-smart agriculture (CSA) is an approach to help agricultural systems worldwide, concurrently addressing three challenge areas: increased adaptation to climate change, mitigation of climate change, and ensuring global food security – through innovative policies, practices, and financing. It involves a set of objectives and multiple transformative transitions for which there are newly identified knowledge gaps. We address these questions raised by CSA within three areas: conceptualization, implementation, and implications for policy and decision-makers.
L'agriculture intelligente face au climat (climate-smart agriculture – CSA) a comme objectifs d'être adaptée au changement climatique et de l'atténuer, tout en contribuant de manière durable à la sécurité alimentaire. Né en 2010 à l'initiative de la FAO, le concept a fait école et se décline désormais en diverses pratiques qui prennent en compte ces objectifs de manière différente. Les pratiques agroécologiques de couverture permanente du sol, par des arbres ou des cultures, sont parmi les plus courantes.
La notion de service écosystémique est devenue incontournable dans les discours institutionnels et académiques en dépit des controverses et des critiques. Initialement portée par les acteurs de la conservation de la biodiversité, elle connaît depuis plusieurs années un déploiement dans les milieux agricoles. Si l’idée selon laquelle les fonctionnalités des écosystèmes sont déterminantes dans la production agricole n’est pas nouvelle, cette notion permet de mettre en évidence les nouveaux enjeux liés aux changements climatiques et aux besoins alimentaires croissants.
L'article propose d'utiliser le concept de sécurisation alimentaire pour étudier les actions et processus qui améliorent une situation alimentaire, plutôt que celui de sécurité alimentaire qui se réfère avant tout à la satisfaction de besoins alimentaires. Dans une première partie, ces deux concepts sont précisés et discutés. La sécurité alimentaire est caractérisée selon plusieurs dimensions : disponibilités, conditions d'accès, qualités des aliments, stabilité, mais aussi objectifs sociaux et politiques.
L’eau d’irrigation est une ressource cruciale pour le développement économique et social en Tunisie. Dans un contexte de décentralisation et de délégation du rôle de l’État, une part importante de la gestion de cette eau d’irrigation a été confiée aux groupements de développement agricole (GDA). Ces groupements souffrent cependant d’un manque de reconnaissance de la part des usagers, qui se manifeste essentiellement par un faible consentement de leur part à payer les redevances.
Confrontés aux évolutions des enjeux et modèles de développement touchant les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, les organismes de recherche interrogent les méthodes d’évaluation des impacts liées aux activités de recherche. En effet les cadres méthodologiques conventionnels utilisés depuis les années 1950 ne répondent plus aux attentes sociétales et aux réalités de l’activité de recherche dans ce domaine.
Dans le contexte des masses de données textuelles liées à l’agriculture aujourd’hui disponibles, leur indexation devient un enjeu crucial pour les organismes de recherche. Une manière d’indexer au mieux les documents consiste à en extraire la terminologie. Cet article explore l’utilisation et la combinaison de méthodologies de fouille de textes afin de mettre en exergue, puis de publier dans des systèmes d’open data, les termes les plus adaptés issus de documents.
La concertation semble en passe de devenir une norme en matière de gestion des ressources naturelles et de l'environnement. Pourtant, son impact reste difficile à caractériser, ce qui génère une forme de désenchantement auprès de ses promoteurs. Au cours d'un projet de recherche concertée à La Réunion, nous avons cherché à mieux comprendre comment la concertation influence l'écologie territoriale.
Cet article analyse un processus d’innovation dans la filière arachide au Sénégal entre 1999 et 2016. L’accent porte sur la mise en évidence des facteurs décisifs dans l’émergence d’un nouveau réseau de coopératives semencières au Sénégal sous l’impulsion de l’organisation de producteurs Asprodeb. L’analyse est basée sur la théorie du changement qui accorde une place importante aux relations entre les innovations techniques et leur contexte politique et social.