L’agriculture oasienne reflète l’ingéniosité d’une société ayant pu vaincre un milieu hostile et défavorable au peuplement. En Algérie, cette agriculture traditionnelle a été bouleversée par l’introduction des emplois non-agricoles, qui ont perturbé la stratification sociale établie. Une nouvelle politique de mise en valeur agricole a été instaurée depuis 1983 afin de remplacer l’agriculture traditionnelle considérée comme peu rentable et ne pouvant faire face à de nouveaux problèmes (manque de main-d’oeuvre, déclin des systèmes hydrauliques à foggaras…) et de lancer les régions arides dans une phase de production céréalière en niant l’organisation sociale féodale antérieure. Depuis, l’intérêt de l’État pour cette agriculture moderne s’est manifesté essentiellement par différentes subventions. Tout cela s’est traduit par un recul accéléré de l’agriculture oasienne au profit de l’emploi dans les services et l’administration, ou dans les nouvelles exploitations créées dans les nouvelles zones de mise en valeur agricoles. Cependant, plus récemment, certaines transformations commencent à voir le jour dans des oasis auparavant en difficulté. Dans une période où l’emploi tertiaire est saturé et où les aides de l’État s’affaiblissent progressivement, les oasiens ont décidé de s’adapter en tentant de retourner au travail de la terre dans les palmeraies délaissées, tout en s’orientant vers des cultures rémunératrices. On observe ainsi non pas une concurrence de l’agriculture moderne avec l’agriculture oasienne, mais le développement d’une autre vision, fondée sur la recherche du profit, aussi bien dans l’agriculture saharienne considérée comme moderne que dans celle considérée comme traditionnelle.
Les grandes exploitations agricoles créées dans le cadre de la loi de mise en valeur agricole de 1983 dans le Sahara algérien étaient vouées à une production céréalière sous pivot. L’objectif était de développer économiquement des régions sahariennes pour partie...
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