L’Afrique Subsaharienne n'a pas assez bénéficié des grandes révolutions connues du monde agricole qui ont permis d’accroitre les productivités. Malgré l’existence des nouvelles technologies, les niveaux des productivités agricoles demeurent faibles et inférieurs à ceux d’autres régions en développement. Un certain nombre de facteurs, dont les contraintes à l’adoption des nouvelles technologies, pourraient expliquer ces faibles productivités.
A la quête de meilleures conditions de vie, les citadins se sont souvent approprié les technologies de l'information et de la communication (TIC). Ces TIC ont atteint aujourd’hui le milieu rural et il est utile de s’intéresser aux transformations structurelles qu’elles apportent en milieu agricole. Cette quête d’information est au centre de la curiosité qui fonde la conduite de cette recherche. L'imaginaire collectif semble considérer le milieu rural comme l'espace du chaos où la pénibilité déconstruit l'ambition du progrès.
La demande croissante de denrées alimentaires, à la fois en quantité et en qualité, a accru la nécessité d'intensifier et d'industrialiser le secteur agricole. L'Internet des objets est une famille de technologies très prometteuse, capable d'offrir de nombreuses solutions pour la modernisation de l'agriculture.
Lors de la conception de projets, il importe de faire intervenir les parties prenantes locales le plutôt possible afin de veiller à ce que les activités de renforcement des capacités répondent vraiment à leurs besoins. Les processus multipartites peuvent aussi mener à à une plus grande appropriation des activités et des résultantes des projets. La présente étude de cas offre un exemple de processus multipartite mis en place avec succès au Soudan pour renforcer les systèmes d’information sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans quatre États.
Bien que le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté en Ouganda ait diminué de moitié cette dernière décennie, le taux de malnutrition a augmenté de 27 à 30 pour cent. Au cours de la même période, la consommation alimentaire journalière par habitant a reculé de 9,5 pour cent, ce qui représente une baisse des apports énergétiques alimentaires. Plusieurs raisons expliquent cette situation, mais selon le Plan d’action pour la nutrition de l’Ouganda (2011-2016) le manque de capacités est l’un des cinq principaux facteurs à l’origine de la persistance de la malnutrition.
Sur la base de 16 études de cas, nous cherchons à comprendre comment l'usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) transforme les dispositifs de conseil agricole au Burkina Faso. Si les outils employés et les thématiques du conseil sont diversifiés, les services demeurent récents et inaboutis. Les prestataires de conseil cherchent en effet à améliorer les outils et services, dont la durabilité n'est pas encore garantie. Ceci s'explique notamment par la complexité du travail inter-organisationnel pour développer ces services.
L’article analyse, à l’aide de la méthode ImpresS conçue par le Cirad, un processus d’innovation impulsé par les utilisatrices d’un équipement de transformation : le décortiqueur et blanchisseur de fonio (Digitaria exilis Stapf) en Afrique de l’Ouest. L’identification du système d’acteurs et le récit chronologique du processus d’innovation ont été mobilisés pour caractériser les mécanismes et les conditions qui expliquent la réussite de cette innovation.
On observe depuis une vingtaine d'années l'émergence de bassins de production maraîchère dans le Sahara algérien par la mobilisation des eaux souterraines profondes, en marge des oasis traditionnelles. Dans la vallée du Souf, les agriculteurs se sont orientés vers la culture de la pomme de terre, irriguée par des petits pivots artisanaux. L'objectif de l'article est d'analyser le processus d'innovation ayant permis l'émergence et la diffusion du pivot artisanal.
L’agriculture oasienne reflète l’ingéniosité d’une société ayant pu vaincre un milieu hostile et défavorable au peuplement. En Algérie, cette agriculture traditionnelle a été bouleversée par l’introduction des emplois non-agricoles, qui ont perturbé la stratification sociale établie.
Dans le contexte de changements environnementaux et socio-économiques, l’agriculture en Afrique sub-saharienne devra assurer la sécurité alimentaire des populations, tout en limitant son empreinte écologique. Les contraintes biophysiques et sociales des systèmes de production agricole sont complexes. Les pratiques agricoles innovantes seront basées sur une intensification des processus écologiques qui déterminent le fonctionnement du système sol–plante, des parcelles cultivées ou des agroécosystèmes.