Les systèmes semenciers paysans nourrissent le monde et font preuve de résilience face aux catastrophes naturelles. Cependant, ils sont menacés par l’emprise croissante des entreprises sur la nature et par l’accélération de la destruction de la biodiversité agricole. De plus en plus, les sociétés des semences et de l’agrochimie cherchent à privatiser, monopoliser et contrôler les semences en déposant des brevets et en encourageant la marchandisation de la source même de la vie. Dans un même temps, les communautés paysannes et autochtones, qui développent et conservent les semences depuis des millénaires, voient leurs droits à conserver, utiliser, échanger et vendre des semences mis à mal par des stratégies impulsées par les entreprises qui font primer la génération de profits sur les droits humains et la gestion durable de la nature. Il est désormais grand temps de braquer les projecteurs sur les mécanismes par lesquels la prise de contrôle des entreprises sur les semences et les autres ressources naturelles (la terre, l’eau et les forêts) influe sur la manière dont est produit le contenu de notre assiette. Ceci nous oblige à examiner les droits des paysan-ne-s et des petits producteurs d’aliments dans leur ensemble. Nous devons reconnaître le rôle central que jouent les femmes comme gardiennes des semences et de la biodiversité : elles sont les expertes non-reconnues et invisibles de ces questions et doivent être impliquées dans la prise de décisions. Cependant, ce qu’il convient de changer, c’est le système de valeurs en vigueur, qui fait primer la génération de profits à partir des semences et des aliments sur les intérêts de celles et ceux qui les produisent et de leurs héritiers ; en ce sens, les semences et l’alimentation doivent être considérés comme des droits, non des marchandises. Sans cet important pas en avant, nous ne pourrons progresser. Les semences et la biodiversité agricole sont au cœur des luttes menées par les mouvements sociaux depuis des décennies. Néanmoins, malgré leurs multiples interrelations et interconnexions, les efforts réalisés jusqu’à présent en faveur de la concrétisation du droit à une alimentation adéquate n’y ont pas prêté suffisamment attention. L’édition 2016 de l’Observatoire du droit à l’alimentation et à la nutrition, intitulée Conserver les semences entre les mains des peuples, se propose d’examiner des pistes permettant de combler cet écart et promouvoir des stratégies encore plus solides pour faire progresser ces luttes interdépendantes. Elle examine comment les mouvements paysans, les peuples autochtones et les autres communautés locales, partout dans le monde, résistent à la privatisation et à la marchandisation de la nature et proposent des alternatives.
Lancée par le président brésilien Lula au début des années 2000, Fome Zero est une stratégie globale de lutte contre la faim, intégrant un ensemble de programmes publics d’accès à l’alimentation, de soutien à l’agriculture familiale et de développement d’activités...
Fidèle à sa tradition d’exploration des principales questions émergentes, Nature & Faune a choisi de consacrer cette édition à l’examen de cette urbanisation rapide et de ses conséquences pour les denrées urbaines et la sécurité alimentaire, mettant en exergue les...
Face aux limites du système agro-industriel productiviste, des résistances et des alternatives positives proposent de nouvelles façons de penser et de pratiquer l’agriculture.
Con el espíritu de contribuir a este enfoque se presenta esta guía metodológica sobre “Sistemas Territoriales de Abastecimiento Alimentario” orientada a técnicos, académicos y tomadores de decisiones tanto de gobiernos locales, regionales o nacionales como de la iniciativa privada. Su...
Cette publication offre de nombreux exemples concrets détaillant différentes manières de réengager les jeunes dans le secteur agricole. Elle montre à quel point des programmes éducationnels sur mesure peuvent offrir aux jeunes les compétences et la perspicacité nécessaires pour se...